sexta-feira, 14 de agosto de 2009

Tu me manques mais maintenant pas plus que ceux que je ne connais pas

C’est entre nous
L’air entre les mains salut
Et la main entre les saluts
Et le salut par intervalle
Rien avec rien jouant à
S’envoyer la belle apparition


* * *

Il y a longtemps que tu n’existes pas
Visage quelquefois célèbre et suffisant
Comment je t’aime Je ne sais Depuis longtemps
Je t’aime avec indifférence Je t’aime à haine
Par omission par murmure par lâcheté
Avec obstination Contre toute vraisemblance
Je t’aime en te perdant pour perdre
Ce moi qui refuse d’être des nôtres entraîné
De poupe (ce balcon chantourné sur le sel)
Ex-qui de dos traîné entre deux eaux
Maintenant quoi
Bouche punie
Bouche punie cœur arpentant l’orbite
Une question à tout frayant en vain le tiers

* * *

Intimité plus grande avec les astres
Et dans la nuit sondée plus profond
Dans la nuit rapprochée la terre
Débouche sur le soleil cette étoile agrandie


Au cœur de la nuit le jour
Nuit de la nuit connaît
Une étoile plus brillante


* * *

Pourquoi revient cette formule aimée
“Au bord du monde encore une fois”
Qu’est ce bord, qu’est ce ‘bord’, être-au-bord
La bordure chez Baudelaire et
La terrasse des princes de Rimbaud
Avec vue sur le monde et le tout comme
Ayant passé par ici qui repassera par là

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